• La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

    La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

     

    La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

    « Dans le marais, personne ne vous entend crier. »

    Bienvenue au Royaume de Gwann ! Avec son monstre ravisseur de princesse, ses momies tueuses, sa fée sans baguette, son festival folk et des bains de boue à volonté, vous vous sentirez vite à l’aise.

    Ici, rien n’est comme il paraît être. On y trouve la gloire comme la mort, les ennuis comme l’amour.

     

    La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

    Fantasy / Le Petit Golem / 100 p. / Ebook

     

    La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet

    La Fée de la Mousse de Philippe H. Besancenet est un petit roman disponible au format numérique, mais également, dans un tirage limité, au format papier*. Je commencerais par remercier les éditions Le P'tit Golem, pour m’en avoir confié un exemple en toute confiance. Ce fut un réel plaisir de me replonger dans l’univers de cet auteur, que j’avais découvert au travers de son roman Le Magicien et le Golem.

    La Fée de la Mousse est une histoire qui réunit tous les ingrédients d’un véritable conte de fée : un prince, une princesse qu’il faut sauver d’un monstre, un soupçon de magie, pour un tout qui  nous donne une épopée haute en couleur. Mais de page en page, l’auteur nous entraîne de surprise en surprise, en revisitant totalement le genre. Qui aurait pu imaginer qu’un conte puisse se passer dans un royaume qui n’a pour territoire qu’un marais nauséabond, ou bien qu’un prince puisse laisser languir sa promise plusieurs années dans sa tour ? Et pourtant… C’est là que nous plonge Besancenet dès les premières lignes. Il met en place une atmosphère à la fois étrange et absurde, qui surprend m’a tout de suite conquise. Il ne faut pourtant pas cinq minutes pour découvrir que l’ambiance ne pose que les premières pierres d’une histoire qui se révèlera beaucoup plus complexe qu’elle n’y parait.  

    Cette histoire a grandement confirmé l’impression que j’avais eu, après avoir finit son Le Magicien et le Golem : Philippe H. Besancenet a une plume incroyable. A la fois légère et imagée, il fait donne vie à ses personnages et aussi à ses décors. Ses paysages sont aussi réalistes que ses créatures sont fantastiques, on les visualise aussi bien les uns que les autres. Si son histoire se donne l’apparence d’un conte pour enfant, le vocabulaire qu’il utilise est bien soutenu, qui destine ce roman à un publique beaucoup plus adulte.

    Si l’univers, et l’écriture sont incroyables, ils ne sont rien comparés à l’impression que m’a laissé les personnages. Si je ne devais me souvenir que d’une seule chose, ce serait d’eux. Il n’y a en a pas profusion, mais chacun d’eux est doté d’un caractère propre, qui les rend unique et attachant. La méchante reine aborde un côté légèrement impersonnel, qui pourrait accentuer la noirceur de ses actes, néanmoins, elle m’a paru plus pathétique que méchante, dans sa quête désespérée d’une apparence parfaite. Mais les deux personnages les plus incroyables sont Odla, la Fée de la Mousse, et Amaury, le Prince : ils partent en enfants et arrivent en adultes. Amaury, engoncer dans ses principes jusqu’au cou, paraît dans un premier temps superficiel, mais il se révélera tout le contraire. Il est particulièrement drôle et attachant. Olda paraît plus profonde au premier abord, plus sérieuse, on a la possibilité de se sentir plus proche d’elle. Quant aux quelques personnages secondaires, ils sont hilarants et touchant à leur manière.

    C’est au travers de ces personnages et de cet univers que Philippe H. Besancenet nous propose un véritable voyage d’initiation. Il essaye de nous sensibiliser à la protection de l’environnement, avec la volonté farouche d’Odla à sauver le marais et ses habitants, tandis que le personnage d’Amaury aborde un sujet plus profond qui est la recherche de soi. Le voir se détacher des concepts qui ont bercé son enfance et découvrir par lui-même le véritable sens de sa vie, peut permettre de se remettre soi-même en question.

    Il me semble avoir précisé plus haut, qu’il s’agissait d’un tout petit roman, qui ne fait pas plus d’une centaine de pages. Or il se passe mille et une choses, qui font de cette lecture une lecture très dense, où les actions s’enchaînent sans que l’on ait le temps de souffler. Ça donne une impression de superpositions des idées qui laisse un arrière goût embrouillé à la fin. C’est peut-être le seul point négatif de cet ouvrage, qui aurait mérité quelques pages en plus, histoire de poser l’action, et de laisser le temps au lecteur d’assimiler les derniers évènements.

    Pour finir, je ne nierais pas avoir été parfaitement conquise par cette histoire. Le genre « conte de fée » revisité est surement l’aspect que j’ai le plus apprécié, avec bien évidemment les personnages. Je remercie, une nouvelle fois, les éditions Le P'tit Golem, ainsi que l’auteur, pour m’avoir fait découvrir cette histoire.

     *http://merrelf.free.fr/?p=679


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