• Lecture du Moment (36)

    La Saga de l'Epouvanteur, tome 8, Le Destin de l'Epouvanteur de Joseph Delaney

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  • Insurgés (tome 2) de Veronica Roth

     

    Insurgés (tome 2) de Veronica Roth

     Le Monde de Tris a volé en éclat.

    La Guerre a dressé contre elles les factions qui régissent la société, 
    Elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs. 

    Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité.

    Mais elle est divergente. 
    Plus que tout autre, elle doit choisir son camp.

    Et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être.

     

    Insurgés (tome 2) de Veronica Roth

    Science-Fiction / Nathan / 463 p.

     

    Insurgés (tome 2) de Veronica Roth

    Voilà des mois que le tome 2 de Divergent traînait dans ma bibliothèque sans que je me décide à l’ouvrir. J’avais peur d’être déçu, alors que le premier tome m’avait enchantée. Je regrette maintenant d’avoir attendu si longtemps, tant cette lecture a confirmé mon amour pour cette série. Ce premier tome, dans l’élan du premier a finit de me conquérir, et me laisse présager une suite de toute beauté qu’il me tarde déjà de lire.

    Si le contenu m’a ravie, l’apparence du livre, elle m’a beaucoup déçue. Je n’aime pas du tout cette nouvelle couverture, ni-même le changement de titre, même si c’est à une lettre près. Pourquoi donc ne sont-ils pas resté sur la même lancé ? Certes la couverture du premier tome n’avait rien d’exceptionnel, mais comparée à celle-ci elle est. A la place d’une photo insipide, j’aurais largement préféré un dessin, même simple et surtout qui n’essaye pas de représenter un personnage. Heureusement que le contenu n’a rien à voir avec la qualité de la couverture. J’avoue sans mal que si la couverture avait ressemblé à ça lors de la sortie du premier tome, je ne l’aurais probablement pas lu aussi vite.

    Bien heureusement, la qualité de la plume n’a rien à voir avec cette décevante couverture. C’est une écriture douce, poétique, mais aussi très simple que j’ai aimé retrouver dans ce livre. La narration à la première personne m’a tout de suite permise de retrouver l’ambiance de l’univers, et la vivacité des personnages. La simplicité de l’auteur lorsqu’elle écrit la pousse également à être juste et réaliste tant dans ses descriptions que dans ses passages narratifs. Elle ne s’embarque jamais dans des tonnes de détails inutiles, et nous donne le nécessaire pour pouvoir nous inventer les scènes. J’ai lu le tout rapidement, avec un intense plaisir.

    Chose qui me fait beaucoup apprécié les sagas, c’est de retrouver tome après tome les mêmes personnages, et surtout de suivre leur évolution. Ici ne fait pas exception, et les personnages sont l’un des points les plus réussis et appréciés de cette lecture. Contrairement à beaucoup de romans où les personnages principaux m’insupportent, j’ai toujours aimé Tris et Tobias, un sentiment qui n’a fait que grandir tout au long de ma lecture. Et pourtant je me méfiais, car on m’avait dit que Béatrice devenait insupportable, néanmoins, ses sentiments sont écrits d’une telle manière que je n’ai pu que comprendre son état d’esprit fluctuant, j’ai été touchée par sa douleur, et ses difficultés à se remettre de la mort de Will. Pour Quatre ce fut la même chose, certaines personnes m’avait dit qu’il se comportait comme un enfant, qu’il se montrait souvent égoïste… Là encore, je n’ai pu que comprendre et approuver sa manière d’agir tout au long de l’histoire, son aveuglement à croire les sans-factions m’a paru tout à fait normal dans la mesure où il se sentait enfin chez lui.

    Mais, si ses deux personnages sont incroyables pris un par un, ils le sont encore plus lorsqu’on les regarde dans l’unité de leur relation. Leur couple est d’une douleur et d’une beauté à coupé le souffle. Veronica Roth a su faire nous faire ressentir les moindres vaguelettes les ayant animés : leurs doutes, leurs choix, leurs mensonges, mais également leur joie et leur bonheur, le tout avec une telle intensité que les larmes n’ont pas quittés mes yeux de tout le roman. J’ai été si heureuse de les voir ouvrir les yeux et se rendre compte de ce qu’ils étaient l’un pour l’autre à la fin que j’en ai pleuré de joie.

    Dans ce tome-ci, beaucoup de personnages secondaires ont pris quelque importance. Caleb par exemple, que j’appréciais beaucoup, mais qui a endossé un rôle auquel je ne m’attendais pas et qui m’a fait le détester. Christina m’a beaucoup touchée, et elle n’a jamais autant brillé à mes yeux que lorsqu’elle a pardonné Tris. J’en ai apprécié beaucoup d’autres, mais il serait trop long d’en faire la liste. Néanmoins, malgré l’importance qu’ils acquièrent, pour moi ils ne servent dans le fond qu’à faire ressortir un peu plus le caractère et les choix de Tris et Tobias.

    Le gros défaut des séries jeunesses aujourd’hui, c’est de se centrer beaucoup trop sur les histoires d’amour des personnages, et d’oublier la quête principale. Un défaut que je n’ai pas trouvé ici. L’auteur a réussi à entremêler les deux avec brio, sans pour autant qu’elles se confondent. Dans le premier tome, on n’en a appris beaucoup sur l’univers des factions, dans lequel évoluent les personnages depuis leur naissance. Dans ce tome-ci, c’est ce qu’il y avait avant qui nous est dévoilé et on confirme vraiment l’essence même du roman. Finalement, c’est le genre humain en lui-même qui est attaqué, et plus précisément l’égoïsme qui ronge la plupart des sociétés occidentales. Et en effet, tout serait plus simple s’il existait un peu plus d’altruisme en chacun de nous.

    Ainsi, c’est une lecture qui a finit par me faire adoré cette série, et je n’attendrais pas si longtemps avant de lire le prochain tome. Des personnages à l’histoire, c’est un tout magnifiquement pondéré que je conseille à tout le monde, même si beaucoup ne semble pas comprendre plus loin la nature profonde des personnages. 

     


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  • In My Mail Box (20)

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  • Lecture du Moment (35)

    Fée à la Chaîne de Philippe H. Besancenet

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  • La Belle et la Bête de Madame de Villeneuve

    La Belle et la Bête de Madame de Villeneuve

    « Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par les hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant s’approcher la Bête, qu’elle ne peut envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d’un pas ferme, et d’un air modeste, salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : « Bonsoir la Belle. » »

    Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (1685-1755) est l’auteur de l’un des contes de fées les plus célèbres de la littérature française. Venue tardivement à l’écriture, elle est également l’auteur de plusieurs autres contes et romans, parmi lesquels La Jardinière de Vincennes, qui connut un grand succès.

     

    La Belle et la Bête de Madame de Villeneuve

    Conte / Folio / ?

     

    La Belle et la Bête de Madame de Villeneuve

    Je n’ai toujours connu qu’une seule version de la Belle et la Bête : celle du film d’animation Walt Disney, surement l’un des plus beaux dessins animés qu’il m’ait été donné de voir. Mais aussi grande que soit la magie Disney, j’ai toujours voulu connaître la véritable histoire qui se cachait derrière. Quelle joie alors de pouvoir me plonger dans ce merveilleux conte signé Madame de Villeneuve.

    Pour commencer, j’aimerais dire quelques mots sur la préface de cette édition, qui a été très instructive. La plupart des adaptations faites de ce conte n’ont pas été adaptée directement de l’œuvre originale, mais d’une version plus courte reprise quelques années plus tard. Cette seconde version coupe court à toutes la dernière partie du conte, et nous donne pour fin celle que nous connaissons tous : La Bête redevient humaine, après l’aveu d’amour de La Belle. Cette lecture fut donc une surprise par bien des abords, d’un côté je découvrais des détails qui n’avaient pas été repris, mais en plus j’avais accès à toute une facette du conte totalement méconnue.

    Parlons maintenant de la couverture. Sans être d’une incroyable beauté, elle reste tout de même très belle à regarder. La rose rappelle l’une des pièces les plus importantes du conte et permet ainsi de se mettre tout de suite dans l’ambiance. La quatrième de couverture quant à elle se présente sous la forme d’un extrait du conte décrivant l’aspect de La Bête, extrait qui nous sort des images enchanteresse et enfantine mise en avant par Walt Disney, mais qui m’a tout de même donné l’envie de me plonger dans cette histoire.

    Sur la plume de l’auteur à présent. Madame de Villeneuve écrit dans un style propre à son époque (XVIIIe). Malgré un vocabulaire soutenu, c’est une écriture pleine de légèreté et beauté, parfaite pour décrire toutes les merveilles qui peuplent les contes fées. A travers cette plume ; prennent vie les personnages et lieux enchantés, d’autant plus enjolivés par la magie présente tout au long de l’histoire. C’est une plume, qui à mon goût met tout à fait dans l’ambiance, à la fois du conte, et de l’époque.

    Ce sont les personnages, qui les premiers, m’apportent une surprise. En effet, si on se réfère au dessin animé, Belle est fille unique et vit avec son père, un inventeur un peu fou. Quel étonnement alors, de découvrir qu’en réalité, Belle est la cadette d’une famille de six enfants, composée de trois garçons et de trois filles. De plus, si sa mère est belle et bien morte, son père n’a rien d’un marginal. Il était un marchand prospère, avant que les coups cruels du destin ne l’obligent à se retirer à la campagne avec sa famille afin d’y cultiver la terre. Contrairement à beaucoup de romans d’aujourd’hui, où l’auteur prend garde à doter chaque personnage, même le plus insignifiant, d’un caractère propre, Madame de Villeneuve sépare les personnages secondaires en deux catégories, dans lesquels ils se confondent, pour ne laisser ressortir que la douceur de la Belle et la Bête. D’un côté, il y a les personnages bienveillants : les frères, et le père de Belle, qui doté d’un caractère charmant ne veulent que son bien ; on n’y compte également la Bonne Fée, qui tout au long du conte œuvre dans le noir pour donner une fin heureuse à cette histoire. La seconde catégorie réunit tous les personnages malveillants : on y compte les sœurs de Belle, qui par leur jalousie nous apparaissent détestables et égoïstes, ainsi que la mère du Prince, qui dans un premier temps refuse de voir son fils marié à une usurière.

    Ces derniers, au final, ne trouvent leur utilité qu’en faisant ressortir le caractère rempli de bonté, dont l’auteur à doté la Belle. Celle-ci a tout reçu de la nature : la beauté, la gentillesse. Elle se démarque de ses sœurs par l’amour sincère qu’elle porte à leur père, et par la facilité qu’elle a à accepter les coups du sort. Le personnage de la Bête a lui aussi été totalement modifié dans le dessin animé. Tout d’abord, ce n’est pas à cause de sa méchanceté qu’il est touché par la malédiction, mais plutôt par à cause d’une mauvaise fée qui n’accepte pas son désir de se marier avec une autre qu’elle. Ainsi, la Bête apparaît comme une créature aussi douce que lui permet sa condition de monstre. Il ne rejette pas le père Belle lorsqu’il vient, après un long voyage, s’échouer dans son château. Non, il l’accueille dans l’ombre, lui permet de piller allègrement toutes ses richesses, mais ce n’est que lorsqu’il touche à ses roses que la Bête se dévoile et se met hors d’elle. Mon impression finale sur la Bête est que la gentillesse de son caractère se démarque de son apparence ô combien monstrueuse, ce qui est étrangement déroutant.

    J’ai aussi beaucoup aimé le cheminement mental de la Belle, tout au long de la première partie du conte, qui nous montre comment elle en vient à aimer la Bête au-delà des apparences. Au début, elle refuse farouchement de l’épouser, trop rebutée par son aspect. Elle n’éprouve pour elle que de la reconnaisse pour avoir partagé ses richesses avec sa famille. Dans cette lecture on passe par tous les états d’esprits de la Belle : son dégoût d’une telle apparence, ses doutes, sa peur que la Bête finisse par perdre patience, et puis enfin sa reconnaissance et son amour. Tout cela rend le conte touchant, surtout par l’innocence et la pureté des sentiments de la Belle.

    Un dernier point que j’aimerais maintenant soulever à propos de la vision général que donne « La Belle et la Bête ». Je l’avais toujours considéré comme un conte moderne, car Belle m’avait toujours parue indépendante, et forte. Or, l’œuvre originale n’a pas un brin de modernité et véhicule à merveille les penchants de cette époque, qui peuvent paraître désuets aujourd’hui. Ce n’est pas tant des stéréotypes sur la place de la femme dans la société, mais plutôt sur les mariages royaux. Toute la seconde partie du conte, si souvent oubliée, est consacré au récit de la Bonne Fée, qui finit par révéler que la Belle n’est pas une simple paysanne, mais une princesse de sang royal. Ainsi, si message caché il y a, il ne réside pas dans l’élévation sociale de la Belle.

    Un petit mot pour la fin : c’est une lecture simple, sans prise de tête. Un conte féérique, pleins de magies, dont les descriptions font rêver. La Belle et la Bête fut, pour moi, une très belle découverte que je conseille aux petits (pas trop non plus), comme au grand. 


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