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  • Y a pas d'embouteillages dans le désert de Moussa Ag Assarid

     

    Y a pas d'embouteillages dans le désert de Moussa Ag Assarid

    Moussa est né au nord du Mali vers 1975, de parents nomades. Le jeune Touareg part pour la France un jour de 1999, et troque les dromadaires de son enfance pour nos modes de vie. Il raconte alors sa découverte de la France avec un regard étonnamment pur, une justesse d'esprit et une finesse d'intelligence incroyables. Il est à la fois émerveillé et étonné de ce pays, de sa nature, de ses habitants, de des habitudes, de tout ce que nous ne voyons plus à force de le côtoyer, d'en user ou d'en abuser.

    A travers son regard on redécouvre les valeurs de la patience, de l'effort ou de l'engagement. Imprégné de la culture, et de l'art de vivre du désert, Moussa donne l'occasion de sourire de nous-mêmes et de méditer sur nos choix de vie.

     

    Y a pas d'embouteillages dans le désert de Moussa Ag Assarid

    Récit de vie / Edition de la loupe / 250 p.

     

    Y a pas d'embouteillages dans le désert de Moussa Ag Assarid

    Quoi de mieux qu’un livre pour régler une dispute ? C’est de cette manière qu’est arrivé cet ouvrage dans ma bibliothèque, et qui plus est dédicacé ! Pourtant, la première chose que j’ai remarqué est le titre, qui m’a tout de suite beaucoup plus ! Y a pas d’embouteillage dans le désert à résonné en moi comme quelque chose de clair comme le soleil et aussi léger que le sable emporté par le vent. La couverture ensuite, qui n’a certes rien de particulier, représentant l’auteur mais qui associé avec un tel titre est pleine de promesses. Ma première impression a donc été très bonne et c’est avec plaisir que j’ai commencé ce livre au résumé haut en couleur.

    Y a pas d’embouteillage dans le désert est le récit de vie d’un jeune, né nomade, venu étudié en France, une autobiographie poignante et qui ouvre les yeux sur beaucoup d’aspect de notre vie. En effet, l’auteur nous raconte ici sa propre histoire, sa propre expérience et surtout sa découverte de cette société dans laquelle nous vivons depuis toujours et qui a cessé de nous étonner depuis bien longtemps.

    J’ai lu ce livre d’une traite, de la première à la dernière page en une soirée. C’est une lecture rendu d’autant plus facile par les gros caractères de la police. Il est découpé en courts chapitres, chacun basé sur un thème, une comparaison entre notre société et celle où l’auteur est né, la société Touaregs. Le style de l’auteur, fluide et simple rend la lecture d’autant plus facile mais donne aussi un côté vivant au récit.

    Grâce à ça, nous sommes rapidement emportés par les nombreuses descriptions, découvrant par les yeux de notre narrateur, un nouveau paysage : le désert. Mais par la même occasion un nouveau mode de vie, où l’eau et la nourriture ont des significations et une importance capital. Pourtant, si l’auteur nous fait découvrir avec brio sa culture, sa civilisation, au redécouvre à travers ses yeux notre propre pays. Moussa Ag Assarid pointe du doigt chaque différence, chaque chose qui pour nous sont devenus communes et sans importance. L’exemple qui revient le plus souvent est celui de l’eau, ou encore de la nourriture, que l’on trouve en abondance dans les pays développés et à la quelle on ne prête plus attention. L’auteur pointe certains de nos comportements allant totalement à l’encontre de ses valeurs fondamentales, comme l’amour qui chez nous n’est plus vraiment indispensable pour passer à l’acte. C’est un livre qui nous oblige, à chaque instant, à nous remettre en question, à revoir chacun de nos comportements.

    Le principe d’un récit de vie est avant tout de nous faire partager ses sentiments, ses impressions, ce que l’auteur arrive à nous transmettre sans aucun doute. Mais aussi à nous plonger dans ses relations avec les autres protagonistes de son histoire. Nous découvrons au fil des pages sa famille, ses amis. Autant de personnages qui rendent le livre là aussi haut en couleur. Quoique que l’auteur ne s’attarde pas trop sur chacun d’eux, il nous apporte tout de même un petit bout de leur personnalité. C’est ainsi que l’on découvre l’amour fort que porte l’auteur à son frère, ou à n’importe quel autre membre de sa famille. Plusieurs fois au fil des pages, j’ai failli me mettre à pleurer, tant les émotions transmises étaient puissantes.

    Au final, c’est un livre qui se dévore sans modération. A travers une écriture simple et imagé, ce n’est pas seulement un récit de vie que l’auteur nous apporte mais un véritable morceau de désert, un coup d’œil neuf sur notre propre société. C’est une lecture que je recommande, pour les petits comme pour les grands, car même si on est pas en âge de comprendre les comparaisons, on est jamais trop jeune pour voyager.


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